Nathalie Maunais

Recouvrement amiable des factures impayées pour TPE/PME : que faire, étape par étape ?

Les impayés fragilisent directement la trésorerie des TPE/PME. Avant d’envisager une action contentieuse longue et coûteuse, le recouvrement amiable s’impose comme la voie la plus rapide, la plus économique et la plus respectueuse de la relation client. Ce guide pratique détaille, pas à pas, quoi faire et dans quel ordre pour récupérer vos créances efficacement.
Recouvrement amiable des factures impayées pour TPE/PME : que faire, étape par étape ?

Sommaire

Consulter l’offre d’assistance recouvrement


Étape 0 : Préparer le dossier et cartographier les impayés

Avant toute action, consolidez un dossier créance complet :

  • Devis/contrat, CGV, bons de commande, bons de livraison, feuilles de présence/preuves de service.
  • Facture(s) concernée(s) avec dates d’échéance.
  • Échanges antérieurs (mails, courriers, SMS), conditions commerciales, remises éventuelles.
  • Coordonnées décisionnaires (finance/compta/direction), SIREN/SIRET, adresse du siège.

Cartographiez vos impayés : par ancienneté (0–30, 31–60, 61–90, 90+ jours), par montant, par client. Priorisez les dossiers à impact trésorerie le plus élevé et les « quick wins » (débiteurs joignables/coopératifs).

SegmentCritèresObjectifAction prioritaire
A (Haut impact)Montant élevé, 30–60j, client actifEncaissement rapideRelance immédiate + appel décideur
B (Moyen)Montant moyen, 60–90jÉviter bascule 90+Mise en demeure amiable + échéancier
C (Faible)Petits montants, multi-facturesNettoyer le « fond de tiroir »Relance groupée + paiement en ligne

Besoin d’un audit de vos impayés ? Écrivez-nous


Étape 1 : Vérifier le contrat, le devis et la preuve

La force du recouvrement amiable repose sur un dossier irréprochable. Vérifiez :

  • La validité contractuelle (signature, CGV opposables, conditions de paiement).
  • La preuve d’exécution (livraison/prestation réalisée, absence de réserve fondée).
  • Les pénalités de retard et indemnités (si prévues et applicables).

Astuce : si un litige qualité est soulevé, proposez une solution (correctif/remise limitée) contre un plan de paiement immédiat. L’objectif reste l’encaissement rapide, sans casser la relation.

Découvrir l’accompagnement en vérification de dossiers


Étape 2 : Première relance amiable (e-mail/lettre)

Agissez vite mais courtoisement. Un premier message factuel suffit souvent.

Modèle d’e-mail de relance (à adapter)

Objet : Facture n°[XXX] – rappel d’échéance

Bonjour, 
Nous constatons que la facture n°[XXX] d’un montant de [€], échue le [date], reste non réglée. 
Pourriez-vous, s’il vous plaît, procéder au paiement ou nous indiquer si un point bloque le règlement ? 
Vous pouvez régler par [moyen] ou proposer un échéancier si nécessaire. 
Merci pour votre retour, 
Cordialement, 
[Nom – Société – Coordonnées]

Confier vos relances à une experte


Étape 3 : Relance téléphonique structurée

Le téléphone débloque de nombreux dossiers. Préparez un script et un objectif clair (date de paiement, échéancier, coordonnées du décideur).

Trame d’appel

  • Rappel des faits (facture, échéance, service rendu).
  • Question ouverte : « Qu’est-ce qui vous empêche de régler aujourd’hui ? »
  • Proposition : règlement sous 48h ou échéancier court (2–3 échéances max).
  • Validation écrite (e-mail de confirmation immédiat).

Voir l’offre de relance personnalisée


Étape 4 : Mise en demeure amiable, ferme mais constructive

Si les relances n’aboutissent pas, adressez une mise en demeure amiable : ton professionnel, rappel des obligations, délai court (8–15 jours), mention des suites possibles (sans menaces disproportionnées).

Points clés

  • Récapitulatif : facture, montant, échéance, relances.
  • Dernier délai amiable précis (date butoir).
  • Coordonnées pour solutionner rapidement (appel direct).

Faire rédiger vos mises en demeure


Étape 5 : Négocier un échéancier réaliste

Si le débiteur est de bonne foi mais en tension de trésorerie, proposez un échéancier court et ferme. Plus il est long, plus le risque d’aléa augmente. Exigez un premier versement immédiat (« ticket d’entrée »).

Montant dûÉchéancier recommandéPoint de vigilance
< 2 000 €1–2 versementsPremier virement sous 48h
2 000–10 000 €2–3 versements sur 30–45 joursÉviter > 60 jours
> 10 000 €3–4 versements maxGaranties/engagements écrits

Accompagnement à la négociation d’échéanciers


Étape 6 : Formaliser l’accord et sécuriser le paiement

  • Confirmez par écrit (montants, dates, moyens de paiement).
  • Choix du moyen de paiement : virement privilégié (traçable), lien de paiement si disponible.
  • Stop & Go : si une échéance n’est pas respectée, revenez immédiatement au plan d’action (appel + mise en demeure).

Demander un modèle d’accord d’échéancier


Étape 7 : Suivi, encaissement et clôture

Mettez à jour votre registre des créances : dates, montants, promesses de paiement, encaissements, pièces. Une fois payé, remerciez le client — vous conservez la relation et préparez l’avenir.

Externaliser le suivi jusqu’à l’encaissement


Étape 8 : Quand escalader vers le judiciaire ?

Le recours judiciaire est un ultime levier : débiteur défaillant, mauvaise foi manifeste, montants très élevés, échecs répétés de l’amiable. Évaluez : solvabilité, coûts, délais, chances de recouvrement. Objectif : décider en connaissance de cause.

Évaluer l’opportunité d’une action contentieuse


Outils, indicateurs et bonnes pratiques

Indicateurs clés

  • Taux de recouvrement à J+30/J+60/J+90
  • DSO (Days Sales Outstanding) : durée moyenne de paiement
  • Âge des créances (aging)
  • Taux de promesses tenues

Bonnes pratiques

  • Clauses de paiement claires dès l’offre (acompte, échéance, pénalités).
  • Facturation rapide et conforme (références, contacts, modes de paiement visibles).
  • Relances structurées : J+3 (rappel soft) → J+10 (relance ferme) → J+20 (appel) → J+30 (mise en demeure).
  • Un interlocuteur dédié pour la relation financière.
  • Archivage des preuves (contrat, BL, échanges) et traçabilité des actions.

Découvrir la méthode d’accompagnement TPE/PME   Parler à une experte dès maintenant


FAQ express

Combien de temps laisser à un client avant d’envoyer une mise en demeure ?

Après une première relance et un appel sans résultat, 8 à 15 jours est un délai raisonnable pour une mise en demeure amiable. Adaptez selon l’historique et la relation.

Les pénalités de retard sont-elles indispensables ?

Elles renforcent la crédibilité et couvrent une partie du coût du retard, mais ne doivent pas bloquer la négociation si un paiement rapide est possible.

Faut-il toujours proposer un échéancier ?

Non. Priorité au paiement intégral. L’échéancier s’envisage si la bonne foi est établie et si un premier versement immédiat est possible.

Le recouvrement amiable détériore-t-il la relation client ?

Au contraire, conduit avec respect et méthode, il préserve la relation et évite l’escalade contentieuse.

Découvrir les services   Obtenir une réponse sous 24h ouvrées


Conclusion

Le recouvrement amiable est la voie la plus efficace pour transformer des factures en trésorerie, sans sacrifier la relation commerciale. En appliquant ces étapes et en vous appuyant sur une experte du sujet, vous maximisez vos chances d’encaissement rapide.

Demandez un accompagnement personnalisé à Nathalie Maaunais R&R

Mots-clés

Gestion des impayés Nathalie Maunais R&R Recouvrement amiable Services professionnels Trésorerie d’entreprise assistance recouvrement amiable

Partager cet article

Articles similaires